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Gilles Barbier

La banane est un élément récurrent du vocabulaire de Gilles Barbier depuis le début des années 2000.
Non seulement elle évoque l’humour, la chute, le gag mais la banane est aussi pour l’artiste un des éléments qui entre en action dans la notion de glisse (« La glisse est une activité et une pensée qui permet de survoler les contradictions et d’en lubrifier les Ã©carts, de façon non pas à en faire des synthèses closes, mais d’en vivre les extrémités, les deux bouts, dans un espace indécomposable. » in Un Abézédaire dans le désordre, 2008, Ã©ditions du Regard).
Ainsi, en 2003, une banane de cire à moitié mangée était négligemment « jetée » dans un coin de son exposition à la galerie, juste au dessus d’un grand dessin intitulé l’usine
de vaseline onirique. Par la suite, les bananes se glissent à de multiples reprises dans le travail (Paysage mental, Méga Maquette II, L’inconséquence des gestes, Banana Riders,
etc.)
La Banana Head (Traumatic Insemination) est à cet égard particulièrement représentative de l’obsession de l’artiste pour ce motif. En 2010, l’artiste, reprenant à son compte
l’exercice classique de l’auto-portrait, réalise en effet une série de bustes de lui-même qu’il « maltraite », coupe en morceaux (Butter Head), écrase (squeezed Head), lobotomise (Peanut Head) ou enfin « insémine », dans le cas de la Banana Head.

Banana Head(Traumatic insemination), 2010

Résine teintée, peinture à l’huile

33 x 38 x 30 cm

Courtesy Galerie GP&N Vallois, Paris

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