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Les Métamères, vers verts

polypropylène, rivets, 

Installation, dimensions variables,

septembre 2013,

L’idée de cette installation a germé dans mon esprit lors de ma visite de ce magnifique édifice que sont les anciennes Hospices de Douai, prochainement reconverti pour un temps en lieu d’exposition d’art contemporain à l’occasion de l’événement HYBRIDE II.Dans cette cour rectangulaire, encerclée par le bâtiment se trouvent deux carrés de gazon délimitéspar des grés ; le premier est en grande partie occupé par des rosiers, le second sembledans l’attente.J’ai envisagé d’y faire émerger quelque chose. Ces tuyaux verts articulés, de hauteurs et de diamètres différents qui sortent de terre, s’animent dans un léger bruit de frottement selonl’intensité du vent. Ce son, riche d’une certaine musicalité, amplifié et diffusé, résonne dansla cour.

A distance, la première impression qui se dégage du dispositif, c’est son côté léger et ludique, qui invite le spectateur à la curiosité ; puis à proximité, la hauteur de certains éléments, leur inclinaison, leur agitation et leur plainte, leur confèrent vite un coté inquiétant. 

D’autant que leur emplacement au centre du parterre surélevé et entouré par une bordure de grés, place le spectateur en retrait comme s’il s’agissait d’une menace. Cette nouvelle perception de l’objet pousse à s’interroger sur leur origine et leur présence en cet endroit. Vers ou plantes, animal ou végétal, hybrides ; le matériau plastique leur donne un aspect artificiel, tandis que la couleur verte rappelle le végétal et la nature. Pour quelle raison s’arrachent-ils ainsiau sol pour s’élever vers le ciel ; seraient-ils en train de fuir leur terre nourricière ? La question environnementale est quelque chose qui me touche particulièrement, mais c’est avec ce projet des «Métamères » qu’elle s’exprime dans ma pratique pour la première fois.

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